Travailler avec un robot, ça change la vie !

L’installation d’un robot de traite s’invite désormais à de nombreuse reprise lors de la réflexion sur les investissements pour un élevage laitier. Si les avantages et inconvénients techniques ou économiques de ce type de matériel sont généralement bien pris en compte, les aspects humains sont parfois négligés.

Voici quelques éléments à intégrer à son projet.

Donner un sens à ce choix

Lors de nombreux échanges avec les éleveurs qui ont franchi de cap de ce type d’investissement, il apparaît que différents motifs induisent la décision d’installer un robot :

  • Départ d’un associé,
  • Nécessité de gagner du temps,
  • Souhait de diminuer l’’astreinte surtout le dimanche,
  • Volonté de réduire la pénibilité de la traite…

Un impact sur la manière de travailler

Destiné à faciliter le travail, l’installation du robot de traite génère logiquement une modification de celui-ci :
1. L’organisation des temps d’astreintes n’est plus la même : on subit moins « l’heure de démarrage » de la traite, et  on peut plus facilement, organiser sa journée. Néanmoins, cela implique une bonne communication entre les personnes intervenant dans l’élevage, 2. Les fins de semaines sont plus zen, une personne seule peut gérer le troupeau et il est plus facile d’avoir un vrai WE, 3. Le travail est différent : on ne pratique plus la traite physiquement, c’est donc moins pénible et on dispose d’informations pour suivre autrement le troupeau, 4. On peut se sentir plus proche des vaches car grâce à la banque de données, on connait les animaux autrement. Destiné à faciliter le travail, l’installation du robot de traite génère logiquement une modification de celui-ci :
Face à ces avantages indéniables, des points de vigilance sont à garder en tête afin de les inclure dans la réflexion : 1. Le robot de traite peut compliquer les remplacements notamment sur une plus longue durée pour les vacances car une personne familiarisée avec cet équipement est nécessaire et nous ne réagissons pas forcément tous de la même manière aux informations données par le robot, 2. Au final on ne gagne pas beaucoup de temps avec un robot : il ne fait que la traite et pas les soins. Un associé ou un salarié peut quant à lui réaliser d’autres travaux. A sa manière le robot surveille les animaux, mais la présence humaine reste primordiale, 3. Attention à l’isolement : la traite ou la fin de traite peuvent être l’occasion pour faire le point avec ses associés, pour organiser la journée, la semaine, Il faut donc veiller à s’organiser autrement pour préserver des temps d’échanges, 4. La multitude de données donne l’impression d’être plus autonome. Attention encore à ne pas s’isoler : il est nécessaire de se confronter à d’autres pour se remettre en question et avancer. 5. Parfois on vit des choses difficiles, pouvoir en parler, échanger, avoir un point vue extérieur reste essentiel, 6. La disparition du rythme très régulier donné à une journée par la traite peut déstabiliser certains : que faire du temps libéré ? comment réorganiser son temps ? 7. La personne chargée de la traite peut également s’interroger sur sa place dans l’élevage qui sera à redéfinir 8. Pour certains, les alertes permanentes pourraient devenir une source de stress au travail : comment gérer cela ? Conclusion Comme vous le voyez, ces différents points ne sont pas anodins et concernent directement le rapport au travail, l’organisation fondamentale de votre élevage, la place de chacun dans celle-ci, la communication entre les associés et les salariés….

Vous voulez en parler, contactez moi !

Un accompagnement extérieur peut être judicieux pour fluidifier et faciliter ce travail d’analyse de son propre fonctionnement, de plus il sera en capacité de vous apporter un œil extérieur.

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Daniel Harlet

Coach, formateur, accompagnateur et conseiller d’entreprise.