En préambule, voici l’une des définitions du dictionnaire : la co-construction est le fait de construire quelque chose de manière collective, en mobilisant tous les acteurs nécessaires à la réussite d’un projet commun.
Or, avec l’individualisme grandissant, amplifié par la crise sanitaire de ces derniers mois, il peut être difficile d’adhérer soi-même ou de faire adhérer tous les acteurs à un projet. Parallèlement, l’éloignement physique des personnes accroit les situations conflictuelles du fait de l’absence de communication ou de son amoindrissement. Que nous soyons associés d’une entreprise, ou que nous fassions partie d’une équipe dans une entreprise, la co-construction de projet ou plus simplement de bilans de situation, permet de rapprocher et de dynamiser chacun des acteurs.
Un proverbe africain dit : « tout seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin »
Mais, attention, il ne suffit pas de croire que parce que l’on travaille à plusieurs on co-construit… par contre pour co-construire, le travail à plusieurs est un passage obligé ! La co-construction nécessite en effet un apport de compétences spécifiques et un investissement personnel de chacun, suivis d’une prise de décision collégiale. Le danger serait de faire croire que l’on va co-construire, alors que tout reste centralisé dans une seule tête !
Quel intérêt de co-construire ?
Voici les principaux bénéfices à en retirer mais il peut y en avoir d’autres 😉 :
Pour l’entreprise, cela permet de :
- Cultiver l’appartenance, (je verrai bien un dessin avec un pot composé de plusieurs fleurs qui se serrent la main ;))
- Valoriser l’ensemble des compétences : en effet un associé ou un salarié ne possède bien plus de compétences que celles qu’il utilise au quotidien…,
- Mettre sur pied des projets ambitieux et réalistes en impliquant les acteurs directs,
- Prendre en compte les limites de chacun et définir les besoins collectifs,
- Cultiver un lien fort, pour mieux se comprendre et aller dans le même sens
- Favoriser la créativité : une idée en amène une autre ou enrichit les échanges. C’est bien connu, en matière de réflexion : 1+1=3 !
Un écueil possible : cette manière de faire peut être longue, il faut donc prendre en compte le temps et l’argent nécessaires pour mener à bien le travail.
Pour chacun des acteurs de la co-construction, cela permet de :
- Se sentir utile et reconnu
- Valoriser ses compétences
- Pour favoriser son insertion dans le groupe et son implication dans le projet
- Se sentir bien au travail
Attention : cette manière de faire, comme toute autre, demande une forme de renoncement. Ici, il faut accepter une certaine perte de pouvoir, les décisions étant partagées entre les co-constructeurs. C’est un exercice parfois difficile pour un responsable d’équipe ou un dirigeant.
Les risques de la co-construction
Il s’agit des principales dérives qui peuvent faire « capoter » le projet :
- Se contenter d’échanges sommaires et de surface : il est nécessaire d’avancer (de se voir avancer) et de se centrer sur le factuel. Ainsi, Il est parfois nécessaire de prendre des décisions intermédiaires pour clore une étape (une porte) avant d’en ouvrir une autre (sinon ça peut faire courant d’air),
- Ne pas laisser croire que chacun aura ce qu’il veut : l’intérêt collectif doit dominer,
- Dévier vers la manipulation pour arriver à ses fins : un cadre avec des objectifs clairs au début du projet permet d’éviter cet écueil.
Pour des associés ou un responsable avec son équipe, la co construction sera génératrice de dynamisme, de reconnaissance, de créativité, et de cohésion. Faut-il encore l’utiliser avec méthode, conviction et en ayant
conscience d’une certaine perte de « pouvoir ».
Mon expérience professionnelle m’a amené à conduire de nombreux projets en co-construction et à accompagner plusieurs managers dans ce mode de fonctionnement. Je peux aujourd’hui mettre ce savoir faire (et savoir-être) à votre service. Vous voulez en parler ? Contactez moi !