Note attribuée par nos lecteurs
On parle souvent de réussite, de performance, d’objectifs à atteindre… mais beaucoup plus rarement du chemin réel et concret pour y arriver. Au cours de celui-ci nous rencontrons inévitablement de petits ou grands échecs (un prêt refusé, un résultat qui n’est pas au rendez-vous…) qui sont en fait comme des passages obligés. Pourtant, je constate que la peur de l’échec paralyse souvent la prise de décision. J’entends encore des parents dire à leurs enfants : « Si je te dis ça, c’est pour que tu ne commettes pas les mêmes erreurs que moi », et pourtant si les échecs étaient « nécessaires » pour permettre à chacun de grandir ?
Aujourd’hui, je vous propose un éclairage qui peut paraître un peu décalé mais qui me paraît simple et essentiel : pour avancer, il faut décider — et donc accepter que certains choix mènent à l’échec, tout en maîtrisant les risques.
1. Pour avancer, il faut décider
Rien ne bouge tant qu’on ne choisit rien. Attendre “le bon moment”, “la bonne certitude”, “le bon contexte” est souvent le meilleur moyen… de ne rien changer du tout à la situation présente. Décider, c’est accepter une part d’inconnu : oser un investissement, revoir une organisation de travail, tester une nouvelle méthode, changer sa façon de communiquer dans l’équipe, ou simplement dire “on y va”.
Celui qui ne décide jamais ne se trompe pas… mais il ne progresse pas non plus. Il faut bien reconnaître que si la décision fait avancer, la recherche de la perfection peut malheureusement tout bloquer…
2. Comment limiter au mieux les échecs ?
- Prévoir… mais en acceptant que le risque zéro n’existe pas : il s’agit de s’en tenir à une anticipation réaliste permettant déjà de limiter beaucoup d’impacts négatifs.
- Avancer par étapes plutôt que “tout d’un coup” : l’échec est souvent plus difficile à « encaisser » quand la prise de risque est trop grande.
- Observer tôt les signaux faibles : cela permet d’ajuster ce qui doit l’être avant d’atteindre le point critique.
- Se préparer mentalement au fait que tout ne sera pas parfait : la flexibilité mentale réduit la sensation d’échec et rend l’ajustement beaucoup plus facile.
- S’entourer et demander conseil : un échec vécu seul peut faire très mal. Un échec accompagné peut devenir une étape d’apprentissage. Le recul pris permet de limiter les erreurs répétitives et de bénéficier de l’expérience collective.
- Documenter ce qu’on fait : une des meilleures stratégies anti-échec consiste à écrire : décisions prises, hypothèses, résultats attendus, observations. Parce que la mémoire peut nous tromper, et qu’on apprend beaucoup plus vite si on suit clairement le fil de la réflexion : pourquoi tel choix a été fait et avec quelles conséquences attendues ?
- Avoir un “plan B” dès le départ : un plan B n’est pas du pessimisme : c’est un amortisseur. Le plan B réduit immédiatement la gravité d’un échec.
- Réagir vite et simplement : plus on intervient tôt, plus on limite les dégâts. L’échec se gère mieux lorsque l’on évite l’obstination.
3. Comment analyser son échec ?
Un échec est une information plutôt qu’un jugement, qu’il convient de traiter rapidement de la manière suivante :
Étape 1 : Décrire les faits, sans émotion, sans interprétation. Qu’est-ce qui s’est réellement passé ? Qu’avais-je prévu ? Qu’est-ce qui a dévié ?
Étape 2 : Distinguer ce qui dépendait de moi… et le reste : Certaines variables échappent totalement à notre contrôle : météo, comportement d’un partenaire, contexte économique… Les identifier permet d’éviter les conclusions injustes et/ou erronées.
Étape 3 : Identifier un seul point d’amélioration : Pas dix. Juste un ajustement concret pour la prochaine fois.
Étape 4 : Valoriser ce qui a fonctionné : dans tout échec, des éléments ont été pertinents. Les reconnaître évite la démotivation et montre que tout n’est pas à jeter.
Faire avec qui on est : composer avec soi-même
- Accepter de ne pas tout contrôler.
- Accepter d’être imparfait.
- Accepter vos émotions, votre colère : parce que refuser ses émotions ne les fait pas disparaître et qu’elles sont un bon indicateur de ce que nous percevons de la situation.
- Accepter que les autres peuvent réagir, critiquer, commenter…
- Réinstaller la confiance en s’appuyant sur le passé : se souvenir des moments où vous avez déjà réussi après avoir échoué. C’est souvent un cycle… qu’on oublie trop vite.
Alors pour résumer
Échouer, c’est participer, c’est apprendre, c’est grandir. Repasser à l’action rapidement : ne laissez pas l’échec devenir une identité. C’était un événement, pas une définition de vous. On n’avance pas en évitant les erreurs, mais en prenant des décisions, en les assumant et en apprenant à chaque pas :
- Prenez un pas de recul : respirez, digérez, laissez retomber la pression.
La clarté revient rarement à chaud. - Appuyez-vous sur un regard extérieur : un collègue, un conseiller, un ami…Parfois un avis neutre transforme la lecture d’une situation en apportant un éclairage différent.
➡️ Observer ce qui ne fonctionne pas,
➡️ Accueillir l’échec comme un guide,
➡️ Et repartir avec davantage de clarté qu’avant.
C’est ainsi que se fabriquent les vraies réussites.
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Un accompagnement extérieur peut être judicieux pour fluidifier et faciliter ce travail d’analyse de son propre fonctionnement, de plus il sera en capacité de vous apporter un œil extérieur.
J’accompagne des personnes, des organisations, des entreprises, des agriculteurs sur le domaine des ressources humaines, la conduite de projet. Cet accompagnement est facilitateur, accélérateur, il permet la prise de recul et à chacun d’avancer en prenant les décisions les plus appropriées pour lui.
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