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Régulièrement, je suis interpellé au sujet de l’attitude ou de la posture des jeunes en entreprise, avec une expression récurrente : « c’est plus comme avant… ». J’entends parfois même des parents me dire : « nos enfants sont loin d’être à notre niveau…, ils ne pourront pas reprendre la suite… ».

 

Je ne valide pas ce genre de propos pour plusieurs raisons :

 

– Nos parents tenaient déjà ce discours nous concernant, même si ce n’était peut-être pas pour les mêmes raisons. La différence de vision des générations a toujours existé.
– Même si nous étions d’accord, il faut quand même avouer que demain ce sont eux qui feront tourner leur famille, leur entreprise, leur commune…
– Après tout, chaque génération a démarré dans un environnement, avec des moyens et tant d’autres choses différentes par rapport à la précédente, qu’il est tout à fait logique que leur regard soit différent du nôtre : et si c’était une chance ?

 

Alors comment permettre à chacun de s’y retrouver ?

1. Génération sociale : définition

Les générations sociales sont des groupes de personnes nées durant la même période et partageant des expériences culturelles similaires. L’idée de génération sociale a une longue histoire puisqu’elle se retrouve dans la littérature antique, mais elle n’a acquis sa définition actuelle qu’au XIXe siècle.

 

Depuis le début des années 1900, les experts répertorient généralement 7 générations distinctes : la génération grandiose (1900-1930), la génération silencieuse (1930-1945), les baby-boomers (1945-1965), la génération X (1965-1980), la génération Y ou les milléniaux (1980-1996), la génération Z (1996-2012) et la génération Alpha (2012- …

2. La génération Z : que peut-on en dire ?

La génération Z arrive aujourd’hui sur nos exploitations, dans nos ateliers, nos bureaux : ce sont des jeunes nés entre 1996 et 2012, formés au numérique, curieux, et en quête de sens. Ils ne ressemblent pas forcément à ce que nous étions à leur âge… et c’est tant mieux !
Travailler avec eux, c’est apprendre à se comprendre pour avancer ensemble.

 

⚠️ À noter : Ces caractéristiques sont des tendances générales. Les attentes d’un jeune évoluant dans une PME agricole ou artisanale ne sont pas forcément identiques à celles d’un jeune de la même génération travaillant dans une grande entreprise urbaine. Chaque jeune reste un cas particulier, car nous travaillons avant tout avec de l’humain.

 

Une anecdote pour commencer

« Quand j’ai accueilli Léa, 22 ans, apprentie sur mon exploitation, elle a tout de suite proposé de lister tous les choses simples qu’elle pouvait faire dès qu’il y avait un « temps mort ». Mine de rien je laissais pas mal de choses de côté par manque de temps, et progressivement notre environnement de travail est devenu plus organisé, plus propre, bref notre cadre de travail s’est amélioré. Dans mon cas, elle a osé faire une proposition, et je l’ai entendue. Mais je pense que ça se travaille ».

 

La génération Z apporte en effet une autre vision : elle est plus communicante, plus connectée, plus spontanée.
Encore faut-il savoir écouter ces jeunes et leur donner un peu de marge de manœuvre.

 

Ce qu’ils recherchent

  • Du sens : comprendre pourquoi ils font les choses.
  • De la reconnaissance : savoir que leur contribution compte.
  • De l’équilibre : travailler sérieusement sans se perdre dans la routine.
  • Des perspectives : pouvoir évoluer, apprendre, grandir.

3. Mes conseils pour bien collaborer avec cette « gen Z »

Expliquez le “pourquoi” avant le “comment”
Un agriculteur témoignait : “Quand je prends le temps d’expliquer pourquoi cette étape est cruciale pour la qualité du lait, le jeune s’implique tout de suite davantage.  Et les protocoles à respecter prennent alors du sens pour lui ».

Encouragez l’initiative
Ils aiment expérimenter, essayer, proposer. Acceptez que tout ne soit pas parfait dès le début.

Donnez du feedback régulier
Un “bravo”, un mot sur ce qu’ils ont bien fait, ou une explication claire quand ça ne va pas, c’est essentiel pour eux.

Equilibre vie pro / vie perso

Pour eux, il y a une vie après le travail ; c’est une position qu’il ne faut surtout pas confondre avec le fait de ne pas vouloir travailler. Par contre, elle va nécessiter de l’organisation et de l’anticipation, notamment au niveau des coups de bourre.

Valorisez leurs compétences
Les jeunes peuvent vous aider à simplifier certaines tâches : gestion de documents, communication, suivi des stocks, ou encore s’avérer d’être de bons bricoleurs etc.
Pourquoi ne pas leur confier un petit projet là-dessus ?

4. En agriculture ou en PME, une relation à cultiver

La génération Z n’est pas “plus difficile” que les précédentes, elle est simplement différente : plus directe, plus sensible à la qualité de vie, plus tournée vers la collaboration.
Et quand on leur fait confiance, ils se donnent à fond.

 

Ils sont à l’aise sur les réseaux sociaux, ils peuvent devenir votre relais de communication via leur propre réseau. Vous cherchez un nouveau collaborateur ou un nouvel outil, ils peuvent être un relais précieux !

En résumé

Travailler avec la génération Z, c’est ouvrir la porte à de nouvelles idées, de nouveaux modes de travail et à une énergie rafraîchissante. Plutôt que de résister, accueillons ce vent nouveau, c’est lui qui fera avancer nos entreprises demain.

À retenir

➡️Expliquez le sens
➡️Laissez de la place à l’initiative
➡️Donnez du feedback
➡️Valorisez leurs compétences, numériques en particulier (ils sont nés dedans !)

 

Et surtout : faites équipe, pas hiérarchie !

Et vous où en êtes-vous avec les jeunes ? Vous souhaitez en parler ? contactez-moi ! Vous pouvez également me faire vos retours sur Linkedin.

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J’accompagne des personnes, des organisations, des entreprises, des agriculteurs sur le domaine des ressources humaines, la conduite de projet. Cet accompagnement est facilitateur, accélérateur, il permet la prise de recul et à chacun d’avancer en prenant les décisions les plus appropriées pour lui.

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Daniel Harlet

Coach, formateur, accompagnateur et conseiller d’entreprise.