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Un autre thème souvent travaillé avec vous l’année dernière est celui de la cohérence du système pour améliorer l’efficacité économique de votre exploitation.

En élevage laitier, l’alimentation du troupeau constitue un poste de dépense majeur, et, par conséquent, un levier puissant pour améliorer la rentabilité de l’atelier. Un système fourrager bien structuré permet de réduire la dépendance aux achats extérieurs, d’assurer une alimentation de qualité en quantité suffisante et de mieux faire face aux aléas climatiques et économiques.

Lors de mes visites d’élevage, j’entends aussi parfois que les stocks coûtent cher, mais la rupture de stock coûte bien plus encore. Un système bien calé doit prévenir des « mauvaises années ».

 

Voici une « check-liste » des points à vérifier pour tirer le meilleur parti de votre système fourrager.

1. Définir ses objectifs en fonction du type de fourrages

  • L’objectif est d’avoir une concordance entre le début de lactation et la disponibilité de fourrages de la meilleure qualité possible. Ainsi une ration distribuée a l’auge toute l’année, autorisera des vêlages toute l’année. Alors qu’un système basé sur la valorisation de l’herbe nécessitera une période de vêlages bien définie pour valoriser l’herbe au moment où elle a la meilleure valeur alimentaire.
  • Dans le cas d’exploitation de prairie il est nécessaire de valoriser l’herbe au meilleur stade, mieux vaut prévoir la 1ère  récolte tôt en saison que trop tard, ainsi qu’en seconde coupe et les suivantes l’herbe commence à perdre de la valeur nutritive des 4 – 5 semaines de pousse. En augmentant de nombre de coupe vous augmenterez les frais de mécanisation certes, mais vous réaliserez un stock de qualité et une quantité supérieure au global.
  • Sélectionner les espèces et variétés adaptées au climat et aux sols.
  • La conduite en lot aidera dans les systèmes intermédiaires afin de tirer la meilleure partie de votre production fourragère.

2. Gérer la récolte et le stockage

  • Anticiper la qualité du fourrage : dates de coupe, conditions de récolte, modes de conservation (ensilage, enrubannage, foin…). Bien évidement la météo ne permet pas toujours de faire ce que l’on veut, l’anticipation est de rigueur
  • Limiter les pertes en stockage et en distribution pour préserver la qualité et la valeur nutritive. Les kilos de matière sèche ingérés doivent avoir une correspondance en litrage de lait,

Vérifiez deux indicateurs chaque semaine :

  1. Nombre de litre de lait produit / kg de MS ingéré
  2. La quantité de concentré distribuée / litre de lait produit

3. Valoriser le fourrage dans la ration

  • Réaliser des analyses pour ajuster l’équilibre nutritionnel.
  • Adapter l’alimentation en fonction des besoins et des objectifs de production. En prenant en compte les possibilités réelles de votre troupeau

Maximiser l’efficacité alimentaire pour réduire les coûts et améliorer les performances animales :

  • Bon équilibre alimentaire avec les concentrés
  • Vérification de l’ingestion et du transit
  • Distribution a volonté

4. Saturer l’outil de production pour maximiser l’efficacité

  • Optimiser l’usage des surfaces : adapter l’assolement pour maximiser la production sans épuiser les animaux et les sols.
  • Garder un œil sur le nombre de vache inséminées pleines : il s’agit de vos vêlages de l’année prochaine et du nombre de génisse pour le renouvellement
  • Améliorer l’utilisation de la main-d’œuvre et du matériel : demande une réflexion par palier, on rencontre cela en traite robotisé mais ce raisonnement peut s’adapter à d’autres systèmes : lait par UMO, surface, nombre de vaches…
  • Valoriser les infrastructures : vous avez investi dans des installations souvent onéreuses, chaque place doit donc être occupée par un animal en bonne santé et en capacite de produire.

5. Suivre et ajuster : un levier clé de la rentabilité

  • Tout le monde peut faire des erreurs, l’essentiel est de les repérer pour ne plus les reproduire et ainsi progresser.
  • Mesurer les performances : comparer vos quantités d’aliment distribuées avec votre tank
  • Entourer vous de personnes compétentes pour vous accompagner, le conseil est un investissement non une charge !
  • Tester, analyser et ajuster chaque année pour progresser et améliorer l’efficience du système.

Conclusion

Un système fourrager bien structuré est un atout essentiel pour la rentabilité et la résilience de l’exploitation. En adaptant les cultures, en optimisant la valorisation du fourrage et en assurant une bonne saturation de l’outil de production, vous mettez toutes les chances de votre côté pour un élevage plus performant et durable !

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Daniel Harlet

Coach, formateur, accompagnateur et conseiller d’entreprise.