Photo d’illustration générée par l’IA Midjourney

L’attention à l’autre :
une capacité essentielle pour manager

Au cours de nombreux entretiens, vous me parlez de communication, de reconnaissance, d’écoute de la part de votre responsable mais aussi de votre collègue ou associé, ou encore de votre équipe. N’est-il pas à chaque fois question de l’attention que vous portez aux autres, à vous-même ou que les autres vous portent ?

Posez-vous cette question : quelle attention je porte réellement aux personnes qui m’entourent dans le rythme soutenu du quotidien fait de multiples sollicitations et problèmes à régler ? .

Pourtant, l’autre n’est pas seulement un collègue, un patron, un associé, voire un conjoint ou un enfant, mais un être humain avec ses émotions et son vécu personnel et professionnel.

Pour chacun d’entre nous, l’attention que l’on nous portait pendant notre enfance a été cruciale pour assurer notre développement harmonieux. Et puis, nous grandissons et on en parle plus…. Or l’attention à l’autre ne s’arrête ni à l’âge adulte ni aux frontières de la vie personnelle, elle a aussi du sens dans le milieu professionnel.

Porter attention à l’autre, c’est quoi ?

Je ne parle pas ici de gentillesse mièvre et molle mais d’une posture permettant à chacun d’exprimer le meilleur de lui.

Il s’agit donc de l’écouter avec un véritable intérêt, sans jugement, sans planifier ce que vous allez dire ensuite afin d’entendre et/ou de comprendre quels sont ses besoins, ses difficultés, ses préoccupations, ses envies, ses réussites, … Cela nécessite de se concentrer sur ce qu’il dit ou ressent (verbal – non verbal), d’essayer de se mettre à sa place et d’accepter son cadre de référence même s’il est très différent du sien. Une compétence est essentielle pour y parvenir  : l’écoute active.

Ce n’est pas pour rien que nous avons 2 oreilles, 2 yeux mais… 1 seule bouche !

Qu’est-ce que cela peut procurer à l’autre ?

Nous sommes sensibles au fait que les autres nous accordent leur attention. Si ce n’est pas le cas, nous pouvons nous sentir dévalorisé voire méprisé.

Explorons de plus près ce que peut apporter une réelle attention :

  1. Se sentir reconnu. Cela limite notamment le fait que chacun se fasse son film. C’est un limitateur d’angoisse et d’anxiété. Prêter attention à quelqu’un permet de faire baisser la pression interne pour les 2 personnes concernées
  2. Cela lui permet de trouver sa place dans l’organisation et de ressentir un sentiment d’appartenance : je fais partie de ce groupe qui me reconnaît.
  3. L’attention est aussi un vrai carburant pour la motivation : si les autres me prêtent attention, c’est que j’en suis digne et qu’on me fait confiance. Cela indique que mes idées sont prises en considération, mais également mais forces et… mes faiblesses
  4. Rester garant du temps, avec une heure de démarrage, une heure de fin. Bannissez les réunions qui s’éternisent. La durée dépendra du nombre de participants. Si chacun a préparé il doit pouvoir s’exprimer. Dans tous les cas, sachez qu’après 90 minutes tout le monde décroche !
  5. Lorsqu’on me porte de l’attention, cela me donne l’opportunité de me libérer, d’exprimer ce qui peut me préoccuper…

Quel bénéfice en retire t-on ?

  1. Généralement, l’attention attire l’attention ! Ce n’est pas automatique, mais lorsque que l’on reconnait les autres, les autres à leur tour nous reconnaissent. D’où la dure expression : on a l’équipe que l’on mérite !
  2. Mieux connaitre les personnes avec qui on travaille nous permet d’anticiper en tenant compte des personnalités et des situations des uns et des autres. Cela permet également de clarifier des situations qui pourraient « pourrir ».
  3. Cela nous donne aussi l’occasion de vérifier ce que l’autre a compris lors d’une prise de décision par exemple et ainsi de comprendre certains freins non exprimés au premier abord.
  4. En récupérant des informations, pas seulement professionnelles, nous avons une meilleure compréhension des situations et notamment des erreurs que l’on a pu commettre. Cela permet de prendre du recul et d’évoluer.
  5. Par conséquence cela nous permet la remise en question de nos pratiques, de certaines décisions finalement inappropriées…
  6. C’est aussi une manière de nous intégrer dans le groupe auquel nous appartenons : nous vivons avec et pas à côté !

Quelques points incontournables

S’il n’y a pas de recette pour être attentif à son entourage, nous pouvons être vigilants à certains comportements :
  • Développer sa capacité d’écoute : l’art d’apprendre à se taire et aussi écouter avec ses yeux, ses ressentis, poser des questions sans être trop intrusif, s’assurer d’avoir compris et été compris. Etre vraiment centré sur la personne
  • Faire des compliments lors des réussites : repérer les changements positifs, les encourager. Ce qui est mal fait est mal fait, mais ce qui est bien fait n’est pas que normal !
  • Veiller à la sincérité dans la relation : c’est le sel dans les frites, c’est meilleur avec !
  • Admettre ses torts, et surtout ne pas vouloir les passer sous silence, savoir s’excuser. Pour certains il peut s’agir d’une marque de faiblesse il n’en est rien au contraire
  • Savoir garder un secret : c’est une marque de respect.
  • Accepter la différence : l’autre n’est pas moi et heureusement, sinon « bonjour la monotonie ! »
  • Etre vigilant à la politesse et à la ponctualité. Attention, l’intonation trahit souvent les mots…
  • Pratiquer la tolérance, le bénéfice du doute, la bienveillance
  • Etre si possible d’humeur égale
  • Participer à la vie sociale du groupe: vous pouvez ne pas en ressentir le besoin pour vous, mais l’autre si ! Si vous dites «j’ai quelque chose de plus important à faire » l’autre peut penser qu’il n’est pas important. Ce n’est pas ce que vous vouliez dire mais c’est reçu comme tel.
  • Ne pas avoir peur de l’autre : le peur freine la bonne relation
  • Pratiquer la réciprocité : savoir rendre ce que l’on reçoit de bien
  • Accueillir par le sourire
  • Ne pas oublier l’attention à soi-même : Il ne s’agit pas d’égoïsme mais de considération pour soi-même. Il est régulièrement nécessaire de se recentrer sur soi-même pour se sentir en cohérence avec soi et avoir des relations authentiques.

Facile à dire me direz-vous ? Mais pas si simple à mettre en pratique quand on a mille choses en tête. Cela nécessite en effet de la vigilance : attention au pilotage automatique que nous pratiquons tous !

Je vous invite à expérimenter et à essayer d’observer votre capacité à accorder toute votre attention à chaque personne avec qui vous êtes en relation. Faites des erreurs et progressez. Si vous devenez distrait en écoutant quelqu’un : reportez tranquillement votre attention vers la personne en faisant abstraction du reste (idées qui passent, bruits extérieurs…) : savoir se centrer sur l’autre peut demander du temps et un peu d’entrainement.

Une astuce : vous disposez d’un outil merveilleux pour vous lancer : la pause-café !

Je suis également à votre disposition pour travailler avec vous toute situation de management ou de situations relationnelles à faire évoluer.

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Un accompagnement extérieur peut être judicieux pour fluidifier et faciliter ce travail d’analyse de son propre fonctionnement, de plus il sera en capacité de vous apporter un œil extérieur.

J’accompagne des personnes, des organisations, des entreprises, des agriculteurs sur le domaine des ressources humaines, la conduite de projet. Cet accompagnement est facilitateur, accélérateur, il permet la prise de recul et à chacun d’avancer en prenant les décisions les plus appropriées pour lui.

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Daniel Harlet

Coach, formateur, accompagnateur et conseiller d’entreprise.