Dire non, ça s’apprend !

 

« L’apprentissage de la désobéissance est un long cheminement. Il faut toute une vie pour atteindre la perfection. » Maurice Rajsfus, historien.

Eh oui, dès notre plus jeune âge nous avons appris à dire oui… pour prêter nos jouets, obéir à la maison, à l’école…

Lors de mes accompagnements, beaucoup d’entre vous me disent : « je suis déjà surchargé et mon associé, mon conjoint… me demande si je ne peux pas faire ça pour lui » ? Dire non n’est pas évident. Pourtant, ne pas savoir dire non nous impacte aussi. Prenons le temps de réfléchir à ce qui nous empêche de le faire.

1. Ne pas savoir dire « stop » : quels impacts sur moi ?

L’incapacité de dire non a des répercussions potentiellement préjudiciables sur notre bien-être global :

  • Sentiment de soumission : j’ai l’impression de subir des autres,
  • Sentiment de frustration et de regret : j’aurai du dire non, je ressens une colère intérieure,
  • Manque de temps pour moi : en fin de journée je n’irai pas à l’entrainement de volley,
  • Détérioration des relations interpersonnelles : je me mets en retrait de mes collègues, de mes associés, ils me « saoûlent »,
  • Stress et épuisement : je deviens irritable, un rien m’insupporte,
  • Conséquences physiques : mon ventre gargouille, je dors mal…,
  • Impact sur l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle : j’ai de moins en moins une vraie disponibilité pour mon conjoint, mes enfants,
  • Impact sur la santé mentale : mon potentiel est diminué,
  • Risque de burn-out au travail.

2. Pourquoi je n’ose pas dire non ?

Les motifs peuvent être nombreux et tout d’abord, dire non me donne mauvaise conscience, voire me culpabilise, j’ai peur du rejet et je fais passer les besoins des autres avant les miens, je manque de confiance en moi, je désire prouver mon endurance et ma force, je reste un enfant obéissant… tout autant de raisons qui m’empêchent parfois de faire respecter mes limites.

Oser dire non représente pour certains un travail de tous jours sur soi-même !

3. D’abord (re)connaître et poser ses limites

Ce qui est rassurant, c’est que dire non peut s’apprendre. Pour cela :

Un retour sur soi est nécessaire : pour clarifier ses valeurs, ses besoins, ses savoirs. Je reconnais ce que je veux faire et être. Ce que j’aime : faire, manger, boire, voir, entendre… J’identifie les personnes que j’aime…

En répondant à ces questions, je m’écoute enfin. Je suis capable de dire oui à mes envies et, d’abord, à moi-même.

Savoir poser ses limites : elles sont nécessaires à notre estime personnelle. Il s’agit de prendre soin de soi, d’exiger un respect mutuel dans la relation à l’autre et tendre vers une communication claire et efficace.

Attention aux mots : il semble tentant de dire « oui, mais… » qui est un non qui se cache… Autant dire tout de suite « non » tout en proposant une alternative à ce refus : « non, mais… » qui ouvre la porte à un ajustement réciproque.

Prendre le temps de la réponse : Se laisser du temps pour répondre permet de comprendre, peser le pour le contre et au final choisir sans être pollué ou manipulé par l’autre.

Accepter de ne pas plaire à tout le monde : Lorsque l’on se décide à fixer des limites, il faut accepter que cela puisse ne pas plaire à tout le monde, y compris à ses proches.

4. Comment dire non ? 

Se préparer mentalement et faire la distinction entre la demande et la personne : dire non, c’est rejeter une demande, et non la personne qui pose cette demande.

Prendre de l’assurance : dire « non » requiert une certaine assurance tout en respectant l’autre. Il vaut mieux un « non » franc et tranché plutôt qu’un « non » bredouillant. Mieux vaut : « ce soir c’est non ! j’ai apéro » plutôt que : « non mais je ne sais pas si » …

Proposer une alternative au refus : C’est le moment de montrer votre talent de négociateur en proposant une alternative qui soit bénéfique pour les deux parties : « maintenant c’est non !  Demain à 9h00 j’ai un créneau, je veux bien t’aider à trouver une autre solution ! ».

Savoir réagir à l’infraction : lorsque l’on pose ses limites, le risque est que celles-ci soient violées. Il s’agit donc d’être préparé pour ne pas se laisser prendre de court par leur non-respect. Lorsque cela arrive, il faut l’exprimer de manière immédiate et simple au risque de ruminer dans l’après-coup, culpabiliser et nourrir sa rancœur envers l’autre.

Conclusion

Il est essentiel pour son bien-être de (faire) respecter ses limites. Ce n’est pas une fin en soi, c’est le début d’une autre manière d’interagir. Il ne s’agit pas être hostile envers l’autre mais de prendre soin de soi.

Et vous, quel est votre truc pour dire non ?

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Un accompagnement extérieur peut être judicieux pour fluidifier et faciliter ce travail d’analyse de son propre fonctionnement, de plus il sera en capacité de vous apporter un œil extérieur.

J’accompagne des personnes, des organisations, des entreprises, des agriculteurs sur le domaine des ressources humaines, la conduite de projet. Cet accompagnement est facilitateur, accélérateur, il permet la prise de recul et à chacun d’avancer en prenant les décisions les plus appropriées pour lui.

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Daniel Harlet

Coach, formateur, accompagnateur et conseiller d’entreprise.